Moduler les frais de scolarité selon le coût de formation serait plus équitable, et moins coûteux pour une majorité d’étudiants au premier cycle
- Un étudiant au baccalauréat en sociologie épargnerait 577 $ par année.
- Un étudiant au baccalauréat en psychologie épargnerait 1 169 $ par année.
Montréal, le 10 janvier 2023. – Une modulation des frais de scolarité québécois en fonction des coûts de formation par programme serait plus équitable, et moins coûteuse pour plus de la moitié des étudiants au premier cycle, selon une nouvelle note publiée ce matin par l’Institut économique de Montréal (IEDM).
« Un étudiant en psychologie ne devrait pas avoir à payer une plus grande part des coûts de son éducation qu’un étudiant en soins vétérinaires », a dit Michel Poitevin, chercheur associé senior à l’IEDM et auteur de l’étude. « C’est pourtant le genre d’aberration que crée le système de frais uniques au Québec. En modulant les frais comme on le propose, un bon paquet d’étudiants verraient leur facture baisser – notamment dans les sciences sociales. »
Sous le système actuel, quel que soit le programme ou le niveau d’études choisi, les étudiants québécois paient tous les mêmes droits de scolarité, soit 2 725 $ par an selon le barème en vigueur l’an dernier.
Or, les coûts de formation diffèrent grandement selon les programmes. Dans le système actuel, le gouvernement du Québec verse une subvention aux universités de 3 807,54 $ par année pour une place au premier cycle en psychologie, et 55 247,41 $ pour une place au premier cycle en médecine vétérinaire.
En modulant également les tarifs selon le coût de la formation, les étudiants québécois au baccalauréat en psychologie verraient leurs frais de scolarité baisser à 1 556 $ par année, une économie de 1 169 $. Ceux en administration, en droit et en sciences humaines verraient quant à eux leurs frais de scolarité baisser à 2 148 $ par année, une économie de 577 $.
Selon l’auteur, cela permettrait à 55 pour cent des étudiants québécois au premier cycle de voir une baisse importante de leurs frais de scolarité.
« Les programmes qui ont des coûts de formation élevés, comme la médecine vétérinaire ou la médecine dentaire, sont généralement ceux qui offrent les meilleures perspectives de revenus », a dit Poitevin. « En modulant les frais de scolarité en ce sens, Québec assurerait une plus grande équité entre les étudiants, tout en réduisant la pression financière que vivent bon nombre d’entre eux. »
Vous pouvez consulter l’étude de l’IEDM ici.
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L’Institut économique de Montréal est un think tank indépendant sur les politiques publiques. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et sur l’entrepreneuriat.
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