Logement : Taper sur les propriétaires ne mettra pas fin à la pénurie
L’administration municipale de la ville de Montréal a récemment annoncé son intention de mettre en place une certification de « propriétaire responsable » et un registre des baux visant les immeubles de plus de sept logements. Cette politique s’avère problématique, car elle ignore la réalité économique du marché locatif et risque, à long terme, d’avoir un effet contraire à son objectif.
N’en déplaise à certains, le marché locatif, comme tous les marchés libres, suit la loi de l’offre et de la demande. La mise en place d’un tel registre et d’une certification engendrera des coûts additionnels pour les propriétaires, ce qui aura une répercussion sur le prix des loyers, rendant ceux-ci encore moins abordables. Si on rend plus difficile la vie des propriétaires, moins de personnes voudront investir en immobilier et dans les nouvelles constructions. L’offre de logements locatifs diminuera donc, et les prix augmenteront. Au final, ce sont les locataires de la classe moyenne et les plus démunis qui souffriront de ces mesures.
La vraie solution se trouve plutôt du côté de l’augmentation de l’offre de logements locatifs. C’est par des mesures stimulant la construction de nouveaux logements, et non en mettant des bâtons dans les roues des propriétaires, que l’on pourra faire augmenter l’offre de façon durable, ce qui aura comme effet de stabiliser et ensuite de réduire les prix.