Les taxes sur la richesse nuisent à tout le monde
Montréal, le 16 juillet 2020 – L’idée d’un impôt canadien sur la richesse ne cesse de faire rêver certains politiciens et activistes. Il y a moins de deux semaines encore, le directeur parlementaire du budget répondait aux interrogations d’un député de la Chambre des communes concernant le coût d’une telle taxe. Pas plus tard que le 13 juillet dernier, des médias rapportaient que l’héritière Abigail Disney et autres « super riches » réclament l’instauration d’un impôt sur la fortune afin de financer les mesures d’aide en lien avec la COVID-19. Une nouvelle publication de l’Institut économique de Montréal met en lumière l’inefficacité de cette taxe et le fait que ce sont les citoyens moins fortunés qui doivent au final payer la note.
« La crise économique actuelle pousse certains à réclamer de nouveau l’implantation d’un impôt sur la richesse au Canada. On doit d’ailleurs noter que des partis politiques comme le NPD ou le Parti vert du Canada ont déjà fait la promotion de cette mesure », fait valoir Gaël Campan, économiste senior à l’IEDM. « Or, il s’agit d’une vieille idée qui a été discréditée chaque fois qu’elle a été appliquée à l’étranger », déclare l’auteur de la publication.
« Les politiciens surestiment constamment les montants qu’ils pourront aller chercher avec ces taxes. En réalité, les ménages fortunés trouvent des façons de se prémunir de la taxe, ce qui va parfois jusqu’au déménagement pur et simple », affirme M. Campan. « En France, cet impôt a mené à un exode d’en moyenne 510 ménages par année pendant 33 ans, privant le pays de jusqu’à 200 milliards € en euros constants de 2015 », poursuit M. Campan.
Le chercheur fait valoir qu’une fois que les plus riches se sont ainsi prémunis contre l’impôt, ce sont les contribuables moins fortunés qui doivent payer plus cher afin de boucler le budget de l’État. « Et c’est sans compter que dans un pays comme le Canada, où il y a une mobilité sociale importante, des gens qui sont aujourd’hui parmi les moins fortunés pourraient très bien, à terme, être affectés par un impôt sur la richesse », affirme l’économiste.
« Ce n’est pas pour rien que les pays qui l’adoptent finissent par abandonner l’impôt sur la richesse », estime l’économiste. En effet, si 12 pays européens imposaient la richesse en 1990, huit d’entre eux avaient mis au rancart cette politique en 2017.
La Note économique intitulée « Les taxes sur la richesse nuisent aux gens ordinaires » est signée par Gaël Campan, économiste senior à l’IEDM. Cette publication est disponible sur notre site.
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L’Institut économique de Montréal est un think tank indépendant sur les politiques publiques. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et sur l’entrepreneuriat.
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