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Communiqués de presse

Les barrières protectionnistes sur le bois d’œuvre: une mesure qui coûte cher

Montréal, 30 juin 2022 – Le conflit canado-américain sur le bois d’œuvre dure depuis une quarantaine d’années et n’est bénéfique pour aucun des deux pays : c’est la conclusion à laquelle arrivent des chercheurs de l’IEDM. La perte de production du côté canadien a des conséquences directes sur l’industrie forestière du pays et n’est pas compensée par l’augmentation de la production chez nos voisins du sud, ce qui donne lieu à une perte nette du volume de bois disponible sur le marché américain. Cette plus grande rareté du bois créée artificiellement engendre des coûts plus élevés pour les consommateurs.

« Depuis les tensions commerciales de 2016, les tarifs douaniers sur le bois d’œuvre ont atteint 20,83 %. Nous aurions pensé qu’après des décennies de conflit en lien avec le bois d’œuvre, les administrations américaines successives auraient enfin compris le caractère contre-productif des barrières tarifaires, tant pour les producteurs que les consommateurs », déclare Olivier Rancourt, économiste à l’IEDM.

Les répercussions financières sont 26 fois moins importantes pour les producteurs canadiens que pour la population états-unienne. Elles représentent une perte de bien-être économique de 1,5 milliard de dollars américains pour les consommateurs au sud de la frontière. On estime également que la perte de bien-être économique des consommateurs américains est supérieure de 7 % aux gains des producteurs des États-Unis. « Il est clair que le Canada perd de nombreuses occasions d’affaires à cause des tarifs douaniers. Cependant, ce sont les Américains qui souffrent le plus des mesures protectionnistes mises en place par leur gouvernement. Les politiciens américains devraient s’attarder à cette réalité et voir les torts qu’ils causent à leur propre population », plaide Gabriel Giguère, analyste en politique publique à l’IEDM.

« La raison est simple : la réduction des importations de bois américaines n’est pas entièrement compensée par l’augmentation de la production interne, ce qui réduit la quantité disponible pour les consommateurs. Cela engendre nécessairement une hausse des prix. Bien entendu, ce n’est pas le seul élément ayant des répercussions sur le prix de ce matériau, mais ses répercussions sont certaines », ajoute Olivier Rancourt.

Un constat est clair : le protectionnisme a des répercussions néfastes pour l’économie des deux pays 

Rappelons que la principale raison invoquée par les États-Unis en faveur de la mise en place de ces mesures nuisibles est que 94 % des forêts canadiennes sont publiques, ce qui constituerait selon eux la preuve que le bois d’œuvre canadien est subventionné.

Toutefois, les États-Unis ne sont pas les seuls à mettre en place ce type de mesures défavorables à la prospérité économique. Le Canada est aussi fautif avec ses nombreuses réglementations protectionnistes qui font obstacle au libre commerce.

« La gestion de l’offre au Canada est un exemple clair de système qui s’inscrit sous la bannière du protectionnisme économique. Il s’agit de quotas et de barrières atteignant 300 % sur certains produits. Les tarifs douaniers sur le bois d’œuvre canadien, tout comme le système de gestion de l’offre, nuisent directement aux consommateurs des pays qui les mettent en place », conclut Gabriel Giguère, économiste à l’IEDM.

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L’Institut économique de Montréal est un think tank indépendant sur les politiques publiques. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et sur l’entrepreneuriat.

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Demandes d’entrevue
Josée Morissette, conseillère principale en relations de presse
Cell. : 418 929-5291
jmorissette@iedm.org

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