Le pouvoir de l’air combiné à l’entrepreneuriat: un pas vers la neutralité carbone?
Capsule 1 de la série « Le capitalisme au service de l’environnement ».
Selon le Wall Street Journal, l’entreprise norvégienne Wind Catching Systems est en train de mettre au point une structure d’environ 300 mètres de haut consistant en un assemblage de 126 petites éoliennes. Cette structure a pour vocation d’« attraper le vent » et consiste en une plateforme flottante reliée au plancher océanique, le tout situé à 80 km des côtes. Wind Catching Systems explique que sa plateforme pourra pivoter de 360 degrés de façon à capturer le vent, quelle qu’en soit sa provenance, pour produire de l’électricité qui sera transportée au rivage par des câbles sous-marins.
D’après Ole Heggheim, directeur général et cofondateur de l’entreprise, cette unité peut produire cinq fois plus d’énergie que les parcs éoliens marins traditionnels en n’occupant qu’un cinquième de l’espace. La construction du premier prototype commercial est prévue en mer du Nord pour 2023 et l’entreprise prévoit commencer par commercialiser ses unités au Royaume-Uni.
Ce système original est rendu possible grâce à l’initiative et l’innovation d’un groupe d’entrepreneurs qui cherchent à améliorer l’énergie éolienne. Comme ces derniers le font remarquer, l’objectif est de construire un système suffisamment compétitif pour fonctionner sans subventions. Dès lors, plutôt que de suivre une approche classique reposant sur des parcs éoliens, ils ont dû innover.
Leurs efforts seront-ils ultimement couronnés de succès? Je ne le sais pas. Mais s’ils échouent, ils en paieront alors le prix avec leur propre argent et celui d’investisseurs ayant volontairement choisi de contribuer à leur projet. Ceci contrairement aux projets subventionnés où les contribuables se retrouvent en quelque sorte forcés d’investir, sans compter les distorsions du marché et les avantages indus dont bénéficient les entreprises subventionnées par rapport à celles qui ne le sont pas.
C’est un système économique basé principalement sur la concurrence, la prise de risques et le respect des droits de propriété qui favorise, plus que n’importe quel autre, l’émergence de telles initiatives. En effet, afin de se démarquer des entreprises éoliennes plus traditionnelles, Wind Catching Systems a choisi une technologie substantiellement différente de celles qui ont été testées et déployées à ce jour.
Les signaux de prix (en tant que vecteurs d’information) et le processus décisionnel décentralisé inhérents à l’économie de marché sont à l’antipode du processus bureaucratico-gouvernemental qui est, lui, par définition, centralisé et politisé.
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Cette série de capsules montre et explique comment la liberté économique et l’innovation entrepreneuriale qui en découle aident à protéger l’environnement.
Michel Kelly-Gagnon est président et directeur général de l’IEDM. Il signe ce texte à titre personnel.