La lutte à la pauvreté passe par la liberté économique
Montréal, le 25 octobre 2018 – Toutes les élections provinciales amènent avec elles un lot de promesses. Inévitablement, les différents partis politiques proposent de s’ingérer davantage dans l’économie et dans la vie des gens. Or, une publication lancée aujourd’hui par l’IEDM montre, exemples à l’appui, que la prospérité d’une nation passe au contraire par moins d’interventions de l’État et plus de liberté économique.
L’histoire récente montre ainsi que les pays où règne une plus grande liberté économique connaissent une plus forte croissance, c’est-à-dire à des revenus et niveaux de consommation élevés ou croissants pour la majorité de la population. À l’opposé, les pays moins libres ne croissent parfois pas du tout.
« Les deux Corées offrent un exemple frappant. Elles partageaient la même culture et un niveau de développement à peu près semblable lors de leur séparation en 1948. Mais leurs voies se sont radicalement séparées, avec une bonne mesure de liberté économique au Sud et aucune au Nord. On connaît le résultat. Le PIB par habitant au Sud est maintenant 20 fois plus élevé qu’au Nord! » souligne Pierre Lemieux, auteur de la publication.
Ce n’est pas une question de ressources naturelles, mais bien de qualité des institutions – ce qui inclut la primauté du droit, la propriété privée et la liberté économique –, insiste M. Lemieux. « On le voit à Hong Kong, minuscule État dénué de ressources naturelles, qui trône cependant au premier rang des indices de liberté économique. Grâce à cette liberté économique, le PIB par habitant de Hong Kong atteignait 108 % du niveau canadien en 1997, alors qu’il n’était qu’à 33 % en 1950 », explique M. Lemieux.
Depuis quelques décennies, plusieurs gouvernements de pays pauvres ont permis une plus grande liberté économique, aidant des milliards d’êtres humains à échapper à la pauvreté. Le résultat est qu’entre 1981 et 2015, la proportion de la population mondiale vivant dans l’extrême pauvreté (moins de 1,90 $US par jour) a chuté de 42 % à 10 %. « Cela contraste avec le désastre qui sévit actuellement actuel au Venezuela, où l’État tente de tout contrôler », illustre M. Lemieux.
La publication souligne que certaines interventions gouvernementales peuvent d’ailleurs contribuer à accroître les inégalités. On songe aux privilèges anticoncurrentiels (protectionnisme, mesures excessives de protection de la propriété intellectuelle, etc.) ainsi qu’aux subventions aux entreprises. Ces manifestations du « capitalisme de copinage » profitent en effet surtout aux riches.
« Plus de liberté économique est moralement défendable et économiquement avantageux pour la vaste majorité des gens. Les politiques publiques doivent donc s’appuyer sur une forte présomption en faveur de celle-ci. D’ailleurs, les citoyens y gagneraient si les politiciens promettaient plus de liberté économique et moins d’interventions de l’État, au lieu de faire le contraire », ajoute Michel Kelly-Gagnon, président et directeur général de l’IEDM.
La Note économique intitulée « Quels sont les avantages de la liberté économique? » est signée par Pierre Lemieux, senior fellow à l’IEDM, en collaboration avec Alexandre Moreau, analyste en politiques publiques à l’IEDM. Cette publication est disponible sur notre site.
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L’IEDM est un think tank indépendant sur les politiques publiques. Par ses publications et ses interventions, l’IEDM alimente le débat sur les politiques publiques au Québec et à travers le Canada en proposant des réformes fondées sur les principes de l’économie de marché et de l’entrepreneuriat.
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