Lutte contre l’inflation: la Banque du Canada garde le cap
La Banque du Canada continue sa lutte contre l’inflation.
Le taux directeur a cru de 0,5 points de pourcentage ce matin, le faisant passer de 3,25 pour cent à 3,75 pour cent.
Il est important de reconnaître l’impact que cela aura sur les ménages canadiens, notamment via l’augmentation des taux hypothécaires lors de leur recalcul.
Il est tout aussi important de reconnaître, néanmoins, que les coûts pour l’économie canadienne, et plus particulièrement pour les ménages canadiens, seraient bien pire si la banque centrale laissait l’inflation s’enraciner. Une stabilité des prix, plutôt que les augmentations galopantes récemment ressenties, est grandement préférable.
Ce que les ménages vivent présentement est, outre les chocs de la chaîne d’approvisionnement, une conséquence directe des mesures d’assouplissement quantitatif des dernières années. À l’instar d’autres biens, la valeur de l’argent fluctue elle aussi selon l’offre et la demande.
La décision de la Banque du Canada de financer les déficits non pas à l’aide des marchés financiers, mais plutôt avec des achats massifs de titres de dettes gouvernemental a résulté en une expansion monétaire, tandis que la quantité de biens pouvant être achetés avec celle-ci – et donc la demande monétaire – est restée stable, voire a diminué.
Le resserrement actuel de la politique monétaire, avec la hausse des taux d’intérêts, cherche à freiner la rapidité de l’expansion, afin de laisser la capacité du marché rattraper l’expansion préalable et revenir à un niveau d’inflation entre un et trois pour cent.
Quoi qu’en pensent certains, il est faux de croire que les entreprises sont soudainement devenues plus avares en 2022. Les politiques budgétaires et monétaires sont en cause, et la solution passe par un resserrement de notre politique monétaire, tel que le fait présentement la banque centrale.