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Communiqués de presse

L’argent ne pousse pas dans les arbres, même pour le gouvernement fédéral

Montréal, le 31 octobre 2016 – Alors qu’Ottawa s’apprête à s’enfoncer davantage que prévu dans les déficits, il est erroné de croire qu’en raison des bas taux d’intérêt actuels, le gouvernement devrait emprunter davantage. Ceux qui tiennent ce discours oublient que les frais d’intérêt ne sont pas le seul coût associé à un déficit, montre un Point publié aujourd’hui par l’IEDM.

Le déficit du gouvernement fédéral est à la hausse, bien au-delà du 10 milliards de dollars prévu dans le programme libéral. Le budget 2016-2017 l’a établi à 29,4 milliards de dollars et on s’attend à ce que la mise à jour budgétaire du 1er novembre l’augmente encore sensiblement. Le but affiché est de stimuler l’économie canadienne, dont les perspectives de croissance s’assombrissent.

« On entend partout dire c’est le bon moment d’emprunter puisque les taux d’intérêt sont très bas. Certains semblent oublier que le coût des déficits dépasse largement les frais d’intérêt », dit Mathieu Bédard, économiste à l’IEDM et auteur de la publication.

Le Point présente cinq façons alternatives d’envisager le coût des déficits et des dépenses en infrastructure. Par le risque de taux d’intérêt futurs plus élevés, le coût des impôts nécessaires pour payer les frais de la dette, le coût d’entretien des infrastructures, le coût d’opportunité du gouvernement et enfin, le coût engendré par les retraites des fonctionnaires, qui deviennent plus coûteuses.

« Sur ce dernier point, il faut comprendre que les faibles taux d’intérêt actuels, en rendant les objectifs de rendement plus difficile à atteindre, impliquent des coûts supplémentaires de 3 milliards de dollars par année, souligne l’auteur. « Cela efface une grande partie des économies réalisées par le gouvernement grâce aux frais moins élevés de la dette publique. En fait, le gouvernement se trouve déjà plus endetté avant même d’emprunter davantage. »

Le gouvernement fédéral doit plutôt agir pour reprendre le contrôle des dépenses publiques. Son rythme d’endettement actuel est déjà préoccupant et représente un fardeau pour la génération suivante. 

« Augmenter les déficits budgétaires pour relancer l'économie, ce que certains économistes et groupes de pression enjoignent le gouvernement fédéral à faire, ne fera qu’empirer la situation. La meilleure façon de stimuler l'économie est de retirer les obstacles pour les entrepreneurs et les innovateurs en réduisant les impôts et le fardeau réglementaire », conclut Mathieu Bédard.

Le Point intitulé « Les faibles taux d’intérêt justifient-ils les déficits accrus? » est signé par Mathieu Bédard, économiste à l’IEDM. Cette publication est disponible sur notre site.

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L’IEDM est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et partout au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.

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Demandes d’entrevues : Pascale Déry, conseillère principale, Communications et développement / Tél. : 514-502-6757 / courriel : pdery@iedm.org

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