Documentaire de l’IEDM – Cliniques sans médecin : pourquoi ne pas donner le choix au patient?
Montréal, le 7 juin 2016 – Le projet de « supercliniques », annoncé il y à peine quelques semaines par le ministre de la Santé Gaétan Barrette, se heurte à différents obstacles et suscite de vives critiques, alors qu’il existe déjà une solution efficace et rentable qui améliore l’accessibilité aux soins de santé.
En effet, les cliniques de « superinfirmières », qui ont fait leur apparition au cours de la dernière année, permettent à des milliers de Québécois de bénéficier de soins de santé de première ligne rapidement.
Pourtant, le gouvernement s’entête à maintenir un modèle médico-centriste, rigide et peu flexible, plutôt que de laisser émerger des solutions innovantes comme les cliniques sans médecins.
Dans le cadre de son programme de recherche sur les soins de santé, l’IEDM a produit un court documentaire qui se penche sur l’efficacité de ce nouveau modèle de cliniques dirigées par des infirmières praticiennes spécialisées (IPS). Pascale Déry, conseillère principale en communications et développement à l’Institut, est allée sur le terrain rencontrer des IPS ainsi que des patients qui fréquentent ces cliniques.
« Une infirmière praticienne est capable de regarder dans l’oreille d’un enfant puis de voir que c’est rouge et enflé puis qu’il a besoin d’antibiotiques », a confié une patiente lors d’un entretien. « Pas besoin d’attendre 20 heures pour voir un médecin pour ça. C’est ridicule. »
Le ministre de la Santé Gaétan Barrette, Isabelle Têtu, de la clinique SABSA et Régine Laurent, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec, qui sont au cœur du débat, ont accepté de collaborer au documentaire.
« Dans toutes les autres sphères et particulièrement en économie, le gouvernement n’arrête pas de dire qu’il faut la libéralisation des marchés, alors pourquoi en santé on n’est pas capable d’avoir cette variété-là qui répond aux besoins? », a déclaré Régine Laurent en entrevue.
Les IPS coûtent trois fois moins cher qu’un omnipraticien et peuvent poser des diagnostics et prescrire certains médicaments, activités habituellement réservées aux médecins. Les infirmières praticiennes spécialisées sont au nombre de 294 au Québec, comparativement à près de 2134 en Ontario. Alors que la province voisine compte aussi plus de 25 cliniques de « superinfirmières », le réseau public de santé n’en compte aucune.
« Heureusement, le secteur privé remédie à la situation. Les projets de cliniques d’infirmières praticiennes se développent de plus en plus et répondent aux besoins sans que le ministère ne leur dicte leurs moindres faits et gestes », dit Pascale Déry.
Réalisé au printemps 2016 par l’IEDM, le court documentaire intitulé « Cliniques sans médecins : pourquoi ne pas donner le choix au patient? » est disponible sur notre site.
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L’IEDM est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et partout au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.
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Demandes d’entrevues : David Descôteaux, consultant en communication / Tél. 514-919-4450 / courriel : ddescoteaux@iedm.org