Assez d’«austérité par les taxes»!
Selon le professeur Pierre Fortin, le Québec serait un des États qui mène les politiques d’austérité les plus sévères parmi les pays riches. Seuls le Japon et l’Australie ont des politiques d’austérité aussi sévères que celles du Québec, dit-il.
C’est quand même une conclusion surprenante, quand on sait que, jusqu’à tout récemment, le gouvernement avait fait ZÉRO effort pour revenir à l’équilibre budgétaire, laissant tout le boulot aux contribuables en les frappant de taxes et de tarifs de toute sorte. Et qu’il y a trois jours à peine, on apprenait que la machine gouvernementale emploie encore PLUS d’employés à temps plein qu’il y a cinq ans…
Mais c’est beaucoup plus clair lorsque l’on comprend que M. Fortin définit «l’austérité» comme à la fois des réductions de dépenses du gouvernement ET DES HAUSSES D’IMPÔTS OU DE TAXES. Une grosse nuance que peu de journalistes rapportant la nouvelle semblent juger important de faire.
Cela démontre à quel point le thème de l’austérité relève du débat sémantique. Car en fait, je suis d’accord avec Pierre Fortin. «L’austérité par les taxes» est beaucoup trop sévère! Et tout comme lui, je crois que les multiples hausses de taxes et de tarifs des dernières années vont certainement nuire, plus qu’aider, l’économie québécoise…
Michel Kelly-Gagnon est président et directeur général de l'Institut économique de Montréal. Il signe ce texte à titre personnel.