La leçon de Nicolas Marceau
Un article du Devoir ce matin parle de la menace d’élections ce printemps, dans le contexte de la mise à jour économique et financière du gouvernement péquiste. Rappelons que celle-ci fait état d’un déficit de 2,5 milliards pour l’année en cours et d’un retour à l’équilibre budgétaire reporté de deux ans.
On retrouve dans le texte, notamment, ce passage contenant une intéressante citation du ministre des Finances et de l’Économie, Nicolas Marceau :
Les revenus de la taxe de vente du Québec (TVQ) ont connu une érosion de 942 millions par rapport aux prévisions en raison du faible taux d’inflation et du taux d’épargne des Québécois, qui a plus que doublé. Dans cette frilosité des consommateurs, Nicolas Marceau voit l’effet de la hausse de 2 points de pourcentage de la TVQ décrétée par le gouvernement Charest. « Plus on va loin, moins qu’il y a de rendement à des impôts et le gouvernement libéral est allé très, très loin », a-t-il avancé.
En d’autres mots : M. Marceau explique que « trop d’impôt tue l’impôt ». Au-delà d’un certain seuil de taxation, les gens dépensent moins, l’économie ralentit et le gouvernement reçoit moins de revenus.
Je tiens simplement à féliciter M. Marceau pour cette affirmation pédagogique. Et j’espère, surtout, qu’il en tirera les conséquences logiques pour son propre gouvernement dans l’avenir.
Michel Kelly-Gagnon est président et directeur général de l'Institut économique de Montréal. Il signe ce texte à titre personnel.